Quoi retenir de ce texte : Pourquoi Alpine revient à une vieille méthode pour ses tests aéro

A nouveau, ce blog va vous révéler un papier qui a été relevé sur internet. Le propos est «la formule 1».

Le titre (Pourquoi Alpine revient à une vieille méthode pour ses tests aéro) est évocateur.

Sachez que le chroniqueur (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.

Le post a été publié à une date notée 2023-09-12 18:15:49.

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Au lieu d’utiliser de la peinture flow-viz lors des essais du Grand Prix d’Italie, Alpine est revenu à une méthode bien plus « old school ». Son beam wing (ou aileron inférieur), modifié pour convenir aux spécificités du circuit de Monza, était parcouru de petites bandes sur lesquelles étaient fixés des fils, que ce soit sur l’arrière de la nouvelle pièce (image ci-dessus) ou sur l’arrière du plan principal de l’aileron (ci-dessous).

Arrière de l'Alpine A523.

Arrière de l’Alpine A523.

L’utilisation de cette méthode semblait être quelque chose de très daté, réservé aux anecdotes dans les livres d’histoire, d’autant plus à une époque où la technologie en matière de visualisation du flux aéro s’est perfectionnée. Mais Alpine avait une bonne raison de choisir cette voie, liée précisément à la compréhension aérodynamique que l’écurie recherche lors de ses tests.

Avec le flow-viz (que l’on voit ci-dessous sur la Ferrari), l’information principalement recherchée par l’équipe est la structure du flux d’air sur l’intégralité de la voiture ou bien comment une pièce en particulier va l’influencer. Le flow-viz est une poudre fluorescente mélangée à une huile légère, bien souvent de la paraffine, qui est badigeonnée à l’endroit souhaité.

De la peinture flow-viz à l'arrière de la Ferrari SF-23.

De la peinture flow-viz à l’arrière de la Ferrari SF-23.

Une fois la voiture en piste, le flow-viz est déplacé naturellement par le flux d’air et répandu sur le reste de la monoplace, ce qui laisse alors des traces claires de la structure du flux tout en mettant en lumière les zones où une séparation peut s’opérer entre la surface et le flux. Quand elle revient dans les stands, des photos sont alors prises pour mieux analyser le comportement du flux et les aérodynamiciens essaient de déterminer sur la base des images si les pièces en question agissent comme prévu.

Cependant, ce que le flow-viz ne permet pas, c’est de suivre cette évolution en temps réel, pour voir comment l’aéro fonctionne à un endroit spécifique de la piste ou à une vitesse donnée. L’avantage de l’utilisation des bouts de fil est de pouvoir mieux saisir comment le flux d’air fonctionne à n’importe quel endroit de la piste.

Pour cela, des caméras haute résolution sont installées sur la voiture et filment les fils, permettant d’avoir une vue sur chacun d’entre eux et leur comportement. La direction prise par les fils qui flottent va donner la direction du flux mais également renseigner sur les changements de pression, tout en mettant en exergue de potentiels problèmes de séparation. Une comparaison virage par virage est alors possible.

Si les fils se comportent exactement comme souhaité quand on est à fond en ligne droite, mais qu’ils font quelque chose de totalement indésirable dans les virages à basse vitesse, cela sera beaucoup mieux mis en évidence par le test des fils que par le test du flow-viz.

La décision d’opter pour des fils à l’ancienne ou du flow-viz moderne est donc un simple choix entre la volonté de savoir ce que le flux d’air fait ou ce qu’il a fait.

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