Sur le web : Les grandes désillusions. Le jour ou Fiat a voulu tuer Lancia

A noter, cet éditorial sur internet dont le propos est « l’automobile » et qui va vous réjouir.

Son titre (Les grandes désillusions. Le jour ou Fiat a voulu tuer Lancia) est parlant.

Sachez que le journaliste (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Il n’y a pas de raison de douter de la fiabilité de ces informations.

Le post a été édité à une date notée 2022-06-19 10:01:00.

Voilà ll’article :

Souvenez-vous, à la fin des années 80, l’Italien Lancia était la marque sportive par excellence. Après avoir dominé les rallyes dans les années 70 avec sa Lancia Stratos, le constructeur transalpin enchaîne les titres avec sa Delta Integrale HF.

Les voitures de la marque font rêver toute une génération de passionnés, tout va pour le mieux. Mai 2014 : le PDG du groupe FCA annonce officiellement la fin de Lancia en Europe. La marque se contentera d’écouler ses Ypsilon en Italie, tant qu’il y aura de la demande.

Point final d’une histoire pourtant incroyablement riche et prestigieuse. Mais comment Lancia en est-il arrivé là ?

Un lent déclin

Les problèmes vont commencer dans les années 90. Les nouveaux modèles peinent à convaincre, la stratégie du groupe FIAT est floue et les clients commencent à s’éloigner de la marque. Les dirigeants du groupe n’hésitent pas à se plaindre du manque de fidélité des amoureux de la marque.

Lancia est une des marques les plus collectionnées au monde. Mais ces amateurs qui passent leurs week-ends à bichonner leur vieille Lancia roulent dans des marques concurrentes, souvent allemandes au quotidien.

Lancia semble mettre du temps à comprendre qu’il y a un vrai problème. Les ventes s’érodent sérieusement, et avec elle la motivation du réseau. Le vers est dans le fruit.

La Lancia Flavia reprenait le nom d'une voiture historique italienne mais la carrosserie d'une américaine.jpg

La Lancia Flavia reprenait le nom d'une voiture historique italienne mais la carrosserie d'une américaine.jpg

La Lancia Flavia reprenait le nom d’une voiture historique italienne mais la carrosserie d’une américaine.jpg

Lancia doit se sacrifier

Au début des années 2010, le monde a changé. Le groupe FIAT est devenu FCA pour FIAT Chrysler automobiles. Avec cette fusion risquée, hors de question de perdre de l’argent. Alfa Romeo, Lancia et Maserati sont à l’agonie.

Le groupe dispose d’un plan de 55 milliards pour se relancer. C’est suffisant pour s’occuper des marques américaines, de Maserati et d’Alfa Romeo. C’est trop pour investir dans Lancia. Mais Marchionne a une idée.

Il va faire des économies monstres en rebadgant les modèles Chrysler en Lancia ! Une mesure quasi-gratuite qui va permettre à la marque Italienne de disposer d’une gamme de “nouveaux” véhicules sans engager un centime.

La Lancia Thema était une Chrysler 300C rebadgée

La Lancia Thema était une Chrysler 300C rebadgée

La Lancia Thema était une Chrysler 300C rebadgée

Parfum de scandale

Au Salon de Genève 2011, les visiteurs découvrent avec horreur que le Chrysler Voyager est devenu Lancia Voyager. Un gros monospace qui a bien du mal à cacher ses origines de van américain.

Quelques mois plus tard, c’est au tour de la grosse berline Lancia Thema de se dévoiler. La crainte des acheteurs se confirme : il s’agit ni plus ni moins que d’une Chrysler 300 rebadgée. La berline typiquement américaine n’a absolument rien de commun avec les précédentes berlines Lancia souvent dessinées avec des rondeurs, quand l’américaine est taillée à la serpe.

Pour couronner le tout, on va ressortir le nom de Lancia Flavia pour vendre une Chrysler 200 Cabriolet, un modèle que même les américains ne veulent pas. On chercherait à tuer Lancia qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Aujourd'hui Lancia veut renaître en s'inspirant de l'histoire de la marque et en oubliant les Chrysler.jpeg

Aujourd'hui Lancia veut renaître en s'inspirant de l'histoire de la marque et en oubliant les Chrysler.jpeg

Aujourd’hui Lancia veut renaître en s’inspirant de l’histoire de la marque et en oubliant les Chrysler.jpeg

Le coup de poignard

Evidemment, cette stratégie ne fonctionne pas. Les acheteurs habituels de Lancia, souvent de purs amateurs de voitures italiennes, fuient en courant. Les prospects, qui n’achetaient déjà pas les voitures américaines quand elles s’appelaient Chrysler, sont, évidemment, aux abonnés absents.

Trois ans à peine après le lancement du Lancia Voyager, Marchionne annonce que Lancia se replie sur le seul marché Italien. Pire, seule l’Ypsilon, qui se vend encore très bien en Italie, va survivre dans la gamme.

En état de mort clinique depuis 2014, Lancia va renaître dans toute l’Europe d’ici 2024, avec des modèles issus des plate-formes Stellantis, mais “avec un design particulièrement travaillé”. La marque aurait-elle retenu la leçon ?

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