Dans le cadre de notre activité de vous informer, nous publions ci-dessous un texte vu sur internet il y a quelques minutes. Le thème est «l’automobile».
Le titre suggestif (Paris et les bienfaits du Brexit) est parlant.
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L’article a été édité à une date notée 2023-08-03 23:00:00.
Il est aisé de formuler des critiques à Emmanuel Macron sur sa politique. Il est moins courant d’en vanter les succès. L’un des plus notables est d’avoir su profiter des effets du Brexit pour faire grandir Paris en tant que hub financier. A tel point qu’ après les banques américaines , ce sont les banques britanniques elles-mêmes – Barclays s’apprête à le prouver – qui la préfèrent à d’autres villes du Vieux Continent pour s’y développer.
Pas question de rivaliser avec Londres, bien sûr, qui reste, et pour longtemps, bien loin devant en termes d’emplois. JP Morgan ou Bank of America continuent d’y compter dix fois plus de salariés. Mais Paris a su s’imposer comme la grande gagnante des transferts d’équipes exigés par la Banque centrale européenne après la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Et au-delà, créer une taille critique et un effet d’entraînement tels qu’un jeune banquier peut aujourd’hui légitimement considérer y travailler sans être pris pour un fou par ses collègues new-yorkais.
Qualité des régulateurs
On a beaucoup glosé sur la qualité de vie à la française, l’augmentation du nombre de places en lycée international, ou encore la robustesse des infrastructures de transport et de télécoms pour expliquer le phénomène. Oubliant parfois que l’un des atouts parisiens est aussi d’être situé à seulement deux heures et quart de Londres en Eurostar. Mais on entend surtout ces dernières semaines les banquiers américains vanter la qualité des régulateurs français. Et reconnaître que le gouvernement a fait « du bon travail » pour accueillir les banques étrangères soucieuses de se redéployer.
Comme il l’a fait pour les start-up, le président français s’est personnellement impliqué. C’est lui qui a tissé des liens avec Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, pour convaincre la première banque américaine de miser sur Paris, incitant ainsi ses rivales à lui emboîter le pas. Sa réforme du droit du travail a marqué les esprits, y compris chez ceux qui résumaient la France à un pays prompt à se mettre en grève et à la fiscalité compliquée.
Mais il ne faudrait pas crier victoire trop tôt. Dans l’automobile, Tesla se fait encore prier pour implanter une usine en France. Dans les semi-conducteurs, l’Allemagne est encore souvent préférée à l’Hexagone . Au lieu de courir trop de lièvres à la fois, au risque de se disperser, le gouvernement gagnerait à choisir des secteurs prioritaires pour attirer les investissements étrangers.
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