Quoi retenir de ce texte : Ceci n’est pas une Citroën Ami à quatre places, mais sa copie chinoise

Notre équipe a remarqué un éditorial sur le web dont le propos est «l’automobile».

Son titre troublant (Ceci n’est pas une Citroën Ami à quatre places, mais sa copie chinoise) parle de lui-même.

Sachez que l’éditorialiste (présenté sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.

L’éditorial peut donc être pris au sérieux.

La date d’édition est 2022-06-27 07:32:00.

Voici lle « papier » :

A leurs débuts il y a une grosse quinzaine d’années, la plupart des constructeurs automobiles chinois copiaient sans vergogne des modèles occidentaux ou japonais pour développer leurs nouveaux modèles. Un temps aujourd’hui révolu, puisque ces marques caressent des ambitions internationales. Ainsi, les MG, Aiways, Seres ou encore Lynk & Co proposées à la vente en France se distinguent par un design inédit, même si tous les modèles de ces enseignes ne peuvent se prévaloir d’une inspiration stylistique extraordinaire. Si ces blasons qui sont les bras armés de grands groupes industriels font l’effort de la créativité, la copie automobile n’a pas totalement disparu en Chine.

Certaines petites marques, qui se cantonnent au marché local, continuent à pomper les modèles à succès pour grossir les rangs de leur gamme. En témoigne l’arrivée d’une imitation de la Citroën Ami, œuvre d’une entreprise appelée Favorable Group Limited. Fondée en 2015 d’après la description publiée sur son site internet, celle-ci s’est d’abord consacrée à la fabrication de vélos et scooters électriques, avant de proposer des voiturettes électriques à faible vitesse, correspondant à une réglementation locale assez similaire à celle de nos voitures sans permis. Favorable Group Limited est situé dans la province du Shandong, à l’est de la Chine, où sont regroupés la plupart des constructeurs de ce genre de véhicules. Et nombreux sont les entreprises de ce type à reprendre des éléments stylistiques de modèles connus, parfois jusqu’au ridicule: il existe ainsi une voiturette électrique aux lignes fortement inspirées par la Bugatti Veyron.

Une Citroën Ami à quatre portes

Le dernier véhicule en date mis sur le marché par Favorable Group Limited reprend tout, esthétiquement, de la Citroën Ami: son look symétrique aux faces avant et arrière identiques, le modelé des ailes, le dessin des vitres, la présence d’un toit vitré, le positionnement des phares… La source d’inspiration est manifeste, même si la gamme de couleurs est bien plus large que sur la puce française, uniquement proposée en gris-bleu My Ami Blue, teinté dans la masse. Autre différence: la carrosserie est ici brillante et non mate et grainée comme sur l’Ami.

Côté architecture, cette copie chinoise de la Citroën Ami conserve les portes qui s’ouvrent dans un sens différent à droite et à gauche. Mais le modèle proposé par Favorable Group Limited se distingue par la présence de quatre places à bord, alors que l’Ami est une stricte deux places, du fait de la réglementation européenne des quadricycles légers. Le modèle chinois peut faire encore plus fort: il existe au catalogue une version rallongée à quatre portes. Les portes avant s’ouvrent de manière traditionnelle, alors qu’elles sont antagonistes à l’arrière, comme… sur une Rolls-Royce Ghost ou Phantom!

Sur le papier, les performances de cette voiturette chinoise ne semblent pas si éloignées de celles de la Citroën Ami. Elle annonce en effet une autonomie comprise entre 80 km et 100 km (sans doute optimiste), une vitesse maximale de 40 km/h. Le temps de charge de 6 heures est par contre le double de la française, alors que le moteur est trois fois moins puissant, avec un maximum de 2 kW. Voilà qui explique, avec une conception sans doute beaucoup plus approximative, le tarif d’environ 1.600 dollars, proposé à qui voudrait importer cet engin. Il aurait alors toutes les chances de s’attirer les foudres de la marque aux chevrons. Pour rappel, la société E-Road, qui s’était risquée à proposer en France le Lycar en 2018, une copie chinoise du Twizy, avait dû renoncer à la demande de Renault.

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