Dans le cadre de notre travail d’information, nous publions ci-dessous un post vu sur internet aujourd’hui. Le sujet est «l’automobile».
Le titre troublant (Nostalgie. Renault 12 Gordini : la mal aimée avait pourtant des arguments) est sans confusion.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable.
Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute tranquillité.
Le post a été édité à une date notée 2023-04-01 23:05:00.
En septembre 1969, Renault présente la R 12, sa berline de gamme moyenne qui remplace les R 8 et R 10. Place au moteur avant et à la traction avec un moteur 1 289 cm³ qui donnera son nom à la voiture : R 12 pour 1 289 cm³… Une voiture qui sortira en deux versions L et TL, suivies l’année d’après par le break.
La Renault 12 opte pour une carrosserie trois volumes avec une malle arrière classique. Sa ligne est dynamique avec le pavillon relevé sur sa partie arrière qui évoque… la vitesse. Pendant l’été 1970, une grande messe est convoquée sur le circuit du Castellet.
Le jour G
Fidèle à son plan produit, Renault va faire de la R 12 une berline de compétition qui va refléter le passage au tout à l’avant. La R 1173 (R 12 Gordini) va donc être présentée en grande pompe sur le circuit du Castellet en présence du sorcier, Amédée Gordini le 19 juillet 1970. C’est le fameux jour G pendant lequel plus d’un quart des R 8 Gordini en activité ont fait le déplacement.
Mais la fiche technique de la nouvelle venue ne va pas faire sourire les amateurs de glisse. Ils vont délaisser la 12, certainement injustement car elle a des arguments.
Le moteur de la R 16
La Régie va utiliser un autre bloc que celui d’origine. Ce sera le 807-20 de 1,6 litre qui motorise la R 16 TS (également la R 17, l’Alpine A 110 et la Lotus Europa) : bloc et culasse en alu et un simple arbre à cames latéral.
Le sorcier va lui greffer une culasse hémisphérique, deux carburateurs double corps Weber 45 DCOE et un radiateur d’huile. Le moteur développe 113 ch DIN à 6 250 t/min et 14,3 mKg de couple à 4 500 tours. La 12 Gordini frôle les 185 km/h.
La sonorité est assez évocatrice pour ce bloc volontaire : on pouvait lui reprocher son appétit gargantuesque avec 10 à 15 l/100 en conduite apaisée et 20 l/100 km en version survoltée. Dès le mois d’octobre 1970, Renault va commercialiser un kit 807G pour donner plus de puissance.
Puissance à revendre
Le kit fournit un certain nombre de pièces spécifiques : pistons, segments, bielles, chemises, arbre à cames, ressorts de soupapes, bougies et gicleurs. Les trompettes d’admission remplacent le filtre à air et le cache-culbuteurs est différent. Un alésage différent fait monter la cylindrée à 1 596 cm³ et le régime moteur passe à 7 200 tours. Bilan : la puissance passe à 160 ch et le couple à 17 mKg.
La boîte de vitesses est à 5 rapports mais sa commande est imprécise. De plus, le train avant de la R 12 normale n’est pas un modèle du genre en matière de précision. Heureusement, Renault s’en est occupé.
Deux versions pour la 12
Comme pour toute sportive, la présentation est spécifique : couleur Bleu France 418 avec bandes blanches et 10 autres couleurs au catalogue. Pour alléger la caisse, les pare-chocs sont supprimés et des phares à longue portée ajoutés.
A l’intérieur, cure d’amaigrissement, notamment pour les 126 premiers exemplaires (Gordini L) destinés à la Coupe Gordini : sièges basiques et contre-portes sans accoudoirs. Les Gordini normales (TL), possèdent les sièges de 12 TL, un tableau de bord avec rembourrage en skaï, un plein de cadrans et un volant trois branches.
Dès 1971, les concurrents abordent la Coupe. Dans le même temps, les frères Marreau (qui gagneront le Dakar) établissent un record de vitesse sur le trajet Le Cap – Alger.
Quelques modifications en 1972
En 1972, le nuancier de coloris est réduit à quatre possibilités : Bleu 418, Blanc 355, Rouge 733 et Jaune 386. Une prise d’admission fait son apparition sur le capot moteur avec une tubulure générant une surpression tandis que la capacité d’huile passe à 4 litres.
En 1973, le radiateur d’huile est placé derrière le radiateur d’eau et une option permet d’améliorer la R 12 : sièges intégraux et pare-chocs. Et pour la sécurité, des points d’ancrage sont installés pour des ceintures de sécurité arrière. Enfin, la commande de boîte est modifiée.
En 1974, la R 12 Gordini s’éteint après 5 188 exemplaires, la moitié de la R 8. Pourtant la 12 n’était pas une sportive au rabais. Même si elle sous-virait gaillardement et levait la roue arrière, elle était efficace pour un pilote chevronné. D’ailleurs, sa cote remonte…
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